La Belle Ténébreuse

Fred Niblo

États-Unis — fiction — 1928 — 1h21 — 35mm — noir et blanc — intertitres anglais — vostf

Titre original The Mysterious Lady Scénario Bess Meredyth, d’après le roman Krieg im Dunkel de Ludwig Wolff Image William Daniels Montage Margaret Booth Production MGM Source Photoplay Productions Interprétation

Greta Garbo, Conrad Nagel, Gustav von Seyffertitz, Edward Connelly, Albert Pollet, Richard Alexander

Dans la Vienne des années 1910, Tania, une belle espionne russe, tombe amoureuse de Karl, un capitaine autrichien qu’elle doit séduire afin de lui dérober des documents confidentiels. Mais Karl est condamné pour avoir perdu les documents. Tania met alors tout en oeuvre pour le sauver…

 

« Elle est la princesse de l’éternité, celle qui met le temps hors de combat. Miss Garbo est cela et plus encore. Pour la première fois dans sa carrière sans précédent, elle est soutenue par une excellente distribution et dirigée avec intelligence et imagination par Fred Niblo. »

Life, 1928

 

« Le titre original, La Guerre des ténèbres, suggère mieux l’atmosphère de cette histoire d’espionnage érotique. Mais l’auteur qui a proposé ce second titre s’est vu récompensé par une  prime de 50 dollars de la part de la MGM. Le scénario est de Bess Meredyth et la réalisation de Fred Niblo, tandem à l’origine du premier Ben Hur. Conrad Nagel partage l’affiche de  cette variante de l’histoire de Mata Hari, personnage que Garbo incarnera par la suite dans un film parlant. Pendant le tournage, elle s’est montrée difficile et imprévisible, arrivant souvent en retard. Mais nul n’osait protester étant donné la qualité de sa prestation. Il s’agit d’un des films muets les plus remarquables sur le plan cinématographique. Dans la scène  d’ouverture, Garbo assiste à une représentation de La Tosca, dont le film suit l’intrigue de près. La première production de La Tosca fut montée à Paris en 1887 avec Sarah Bernhardt  dans le rôle-titre. La réussite du film revient en grande partie au talent du chef opérateur William Daniels qui a su mettre en lumière le magnétisme troublant de Garbo. »

Kevin Brownlow