Une femme disparaît

Alfred Hitchcock

Grande-Bretagne — fiction — 1938 — 1h37 — noir et blanc — vostf

Titre original The Lady Vanishes Scénario Sidney Gilliat, Frank Launder, d’après le roman d’Ethel Lina White Image Jack Cox Musique Louis Levy Montage Alfred Roome, R.E. Dearing Production Gainsborough Pictures Source Carlotta Films Interprétation

Margaret Lockwood, Michael Redgrave, Paul Lukas, Dame May Whitty, Googie Withers, Cecil Parker, Linden Travers

À bord d’un train qui la ramène d’Europe centrale à Londres, Iris Henderson fait plus ample connaissance avec Miss Froy, une charmante vieille dame. Lorsque celle-ci disparaît mystérieusement, Iris semble être la seule à s’en alarmer. Nul ne se souvient de la vieille dame.

« Ce couple rejoint dans notre souvenir tous les couples à la dérive décrits par Hitchcock au long de son œuvre, unions qui n’ont pas résisté au temps, aux événements, ou qui se sont renfermées sur un inavouable secret. Le vertige, obsession majeure de l’œuvre de Hitchcock (vertige de Joan Fontaine dans Rebecca et Soupçons, vertige d’Ingrid Bergman dans Les Amants du Capricorne) est ici tempéré par l’humour. Il n’en demeure pas moins exactement de la même nature que dans les œuvres où il se trouve être le foyer tragique de l’action. Hitchcock contraint ses personnages à ne plus se fier à leur propre sens. La réalité est emportée dans un flot dont l’accélération donne proprement le sentiment de vertige. »

Claude-Jean Philippe, Télérama, 19 septembre 1963